Blockchain : la BRI alerte les banques sur les dangers d'Ethereum

La blockchain suscite des avis divergents. Pour certains, elle incarne la transparence, la décentralisation et l'immutabilité. Pourtant, les institutions financières traditionnelles, telles que les banques, perçoivent cette technologie sous un autre jour, la voyant parfois comme une menace potentielle ou une innovation peu attrayante. La Banque des Règlements Internationaux (BRI), après avoir mis l'accent sur les activités crypto des banques , a récemment publié un rapport pointant les risques spécifiques liés aux blockchains publiques comme Ethereum, particulièrement pour le secteur bancaire.

Les inquiétudes de la BRI face à la blockchain

La Banque des Règlements Internationaux (BRI) ne cache pas son inquiétude face aux blockchains publiques, comme Ethereum ( ETH ), qui gagnent du terrain dans le secteur financier. 

Le Comité de Bâle, bras droit de la BRI, a récemment publié un document détaillant les nombreux risques auxquels les banques sont confrontées lorsqu’elles s'aventurent sur ces réseaux ouverts. Les risques identifiés vont de la gouvernance à la conformité légale, en passant par la sécurité opérationnelle.

• Le rapport mentionne que 10 membres participent activement à cette étude, représentant divers pays, dont la Suisse, le Japon et les États-Unis.

La BRI tire la sonnette d'alarme, particulièrement en ce qui concerne la capacité des banques à effectuer des vérifications préalables et un contrôle rigoureux lorsqu'elles opèrent sur ces réseaux. 

Le cœur du problème réside dans le fait que ces blockchains reposent sur des tiers inconnus, rendant difficile l'application de due diligence. 

Selon la BRI, ces risques sont exacerbés par la jeunesse de cette technologie , dont les solutions pour y faire face sont encore balbutiantes. Et lorsque la BRI parle de « jeunesse », elle ne fait pas référence aux années folles, mais plutôt à un jeune intrépide qui navigue en eaux troubles sans gilet de sauvetage.

Ethereum et les mesures proposées pour limiter les risques

Ethereum, en tant que blockchain publique de référence, est particulièrement dans le viseur de la BRI. La banque centrale des banques, à travers ce rapport, propose diverses solutions pour atténuer les risques. 

Parmi les mesures préconisées, la BRI recommande d'implémenter une planification de continuité d'activité (Business Continuity Planning), qui permettrait de maintenir l’intégrité des actifs même en cas de perturbation du réseau.

Le rapport souligne également l'importance d’un registre hors chaîne pour préserver la propriété des actifs en cas d'incident, comme une attaque ou un fork. On imagine déjà les banquiers traditionnels, un peu allergiques à la volatilité, respirer un peu mieux à l’idée d’avoir un plan B pour leur sacro-sainte tranquillité d’esprit.

De plus, la BRI propose l'idée d’un « contrôleur » désigné pour surveiller l’accès aux crypto-actifs et empêcher les transactions frauduleuses. Cependant, l'institution reste prudente, reconnaissant que les solutions technologiques actuelles sont encore loin d'être parfaites. En clair, la BRI nous dit : « on y croit, mais c'est pas encore gagné ».

Par ailleurs, notons que l’UBS, banque bien connue de la BRI, voit toujours Ethereum comme la blockchain de choix pour la tokénisation crypto . Affaire à suivre...