La nouvelle stratégie de Trump : utiliser Bitcoin contre la Chine

L’engagement de Trump dépasse toutefois la simple défense, positionnant Bitcoin comme un pivot essentiel dans ses ambitions géopolitique et économique, en particulier vis-à-vis de la Chine.

Les ambitions de Trump vis-à-vis de Bitcoin

Un document datant du mois de mai indique que Donald Trump envisage d’utiliser Bitcoin afin d’aborder le problème de la dette nationale des États-Unis, qui s’élève à 35 000 milliards de dollars. L’ancien président rêvant d’une réélection continue ainsi de manifester son enthousiasme pour Bitcoin , exprimant son souhait de “détenir tout le BTC disponible” aux États-Unis. Il affirme en effet que cette stratégie placerait le pays en position de « leader en matière énergétique ».

« L’aversion de Biden pour le Bitcoin ne fait que renforcer la Chine, la Russie et l’extrême gauche communiste », a-t-il déclaré .

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Lors d’un entretien avec Bloomberg, Trump a ainsi partagé son avis sur l’importance de miner tout le BTC disponible aux États-Unis , soulignant que de négliger cette opportunité pourrait donner à la Chine un avantage considérable.

Avec un soutien approprié, Trump voit le mining de Bitcoin comme un secteur naissant crucial et capable de dynamiser fortement l’économie américaine et de renforcer la sécurité nationale. Il a également présenté le minage Bitcoin comme un mécanisme de défense essentiel contre le potentiel déploiement d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) .

Le soutien de Donald Trump à l’égard de Bitcoin a provoqué une foule de débats sur la possibilité que les États-Unis l’utilisent comme actif de réserve stratégique pendant son mandat. Lors d’une récente apparition sur CNBC, Bryan Courchesne, PDG et fondateur de la société d’investissement crypto DAIM, a notamment exprimé son optimisme quant à la disposition de Trump à envisager le BTC comme un actif de réserve pour les États-Unis.

« Le département de la Justice détient environ 200 000 unités de Bitcoin. Ainsi, les États-Unis sont le plus grand détenteur de Bitcoin. Ils pourraient donc facilement transférer cela au département du Trésor et commencer là-bas avec 13 milliards $ de BTC dans leur bilan. Il s’agit donc d’une option possible, mais qui pourrait juste s’avérer difficile à réaliser », a-t-il expliqué.

Bitcoin, une révolution pour les actifs de réserve ?

Les actifs de réserve, tels que les devises, les matières premières ou d’autres actifs facilement échangeables, sont utilisés par les autorités monétaires pour gérer les transactions internationales, équilibrer les déficits commerciaux et atténuer les effets des fluctuations des taux de change. Le contrôle de ces actifs s’avère donc crucial pour la stabilité du commerce mondial.

Dans un récent rapport, VanEck a souligné que la principale raison pour laquelle les banques centrales ou les entreprises conservent une monnaie comme actif de réserve réside dans la conviction que celle-ci maintiendra son utilité et sa valeur dans le temps. Cela concerne la capacité de la monnaie en question à acheter un ensemble constant de biens et services ainsi que la certitude de pouvoir effectuer des transactions légalement autorisées avec cette monnaie. Les nations et leurs entreprises ont en effet besoin de confiance dans leur capacité à accéder et utiliser leurs fonds selon leurs besoins.

VanEck a mis prédenté les États-Unis, le Royaume-Uni, l’UE et le Japon comme les principaux leaders économiques actuels. Par conséquent, de nombreux pays détiennent ces actifs comme leurs devises de réserve. Cependant, le rapport suggère que les baisses relatives du PIB mondial de ces pays pourraient entraîner une tendance à privilégier Bitcoin comme nouvel actif de réserve.

En effet, le BTC présente plusieurs propriétés distinctes qui en font un actif de réserve séduisant. Son protocole assure des droits de propriété incontestables, car il interdit toute saisie de l’actif ; ainsi, seules les personnes détenant les clés privées d’un compte peuvent accéder à ses BTC.

La structure de Bitcoin élimine également la nécessité de faire confiance à des autorités humaines susceptibles de corruption, en les remplaçant par des règles immuables. Les utilisateurs de l’actif n’ont donc pas à redouter que leur valeur soit compromise par des manipulations politiques ou des abus. Ce système est dirigé par des algorithmes clairs, assurant ainsi son impartialité tant sur le plan politique qu’économique.

Le système de Bitcoin offre la possibilité à tous, des institutions étatiques aux individus, de posséder et d’échanger des valeurs sans nécessiter d’intermédiaires. Ce modèle se distingue nettement des systèmes financiers traditionnels qui s’appuient sur des intermédiaires comme les banques et les services de paiement pour réaliser les transactions.

À l’opposé des devises traditionnelles, dont la durée de vie moyenne est de 35 ans et qui sont souvent victimes de l’inflation, Bitcoin préserve sa valeur grâce à une politique monétaire invariable. Son offre est limitée à 21 millions de BTC, ce qui le rend insensible aux caprices des politiques d’impression monétaire.

En raison de sa rareté, Bitcoin est fréquemment comparé à l’or, reconnu comme une réserve de valeur à l’échelle mondiale et utilisé comme bouclier contre l’inflation ainsi qu’une alternative aux devises étrangères et autres actifs.

Historiquement, les nations ont stocké des réserves d’or en prévision de conflits ou lors de turbulences économiques mondiales. Toutefois, Bitcoin offre des avantages qui pourraient le rendre préférable à l’or, tels que sa facilité de transport, sa capacité à être vérifié facilement et sa nature décentralisée.

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Avec ces caractéristiques uniques, Bitcoin a ainsi le potentiel de contrer l’influence des adversaires géopolitiques des États-Unis et de consolider une économie financière plus solide. Par conséquent, l’approche de Trump pour intégrer cette crypto dans sa stratégie nationale pourrait renforcer la stature économique des États-Unis et solidifier leur rôle dans l’arène financière mondiale.

Morale de l’histoire : Trump et la crypto, un combo improbable mais bien réel.